Pendant ce temps, l'or s'est apprécié d'un peu plus de 14%, ce qui peut être considéré comme une performance lamentable. C'est pourquoi l'allocation maximale recommandée pour l'or doit rester inférieure à 20% dans les conditions générales du marché. La dernière chose que vous souhaitez, c'est de subir une performance inférieure à la moyenne dans le but de protéger votre investissement. Les chercheurs ont constaté que, bien qu'il soit important de les avoir, les performances des actifs aurifères peuvent être encore inférieures à la pression inflationniste. D'ailleurs, considérez l'argument de Nicholas Taleb. En 2014, Nicholas Taleb a publié un autre livre intitulé « Antifragile: Things That Gain from Disorder » dans lequel il nous encourage à embrasser l'incertitude, le hasard et l'erreur. Un plan directeur pour vivre dans un monde de « cygne noir », cela devrait vous encourager à exploiter une variété d'actifs au-delà de ce qui est conventionnellement accepté. Où sera votre argent en cas de gros problème?
Publicité Jill Leland, qui a ajouté 2 chapitres à The Gold Constant, décrit le célèbre ouvrage de Roy Jastram comme un « examen magistral […] considéré à juste titre comme une étude fondamentale » car il « a été la première preuve statistique de la propriété de l'or en tant que couverture contre l'inflation au cours des siècles. » Penchons-nous sur les autres conclusions du livre de Jastram, avant de voir quel crédit leur accorder… Quelles sont les conclusions de The Golden Constant? (suite) La 2 ème conclusion de Roy Jastram risque de vous surprendre, puisqu'elle s'oppose à ce que nous avons vu dans un précédant article: avant 1971, « L'or a été une mauvaise couverture contre une inflation majeure », résume Leland. Illustration: Or, prix de gros et pouvoir d'achat de l'or, Angleterre, 1560 à 1970 (indices, 1930 = 100) Comme l'écrit Leland, ce graphique « montre comment le prix de l'or [en violet] et les prix de gros [autrement dit l'inflation, en bleu] se sont globalement maintenus mais aussi comment, dans les périodes d'inflation [hachurées en vert] – [de 1560] jusqu'en 1650, durant les guerres napoléoniennes, autour de la Première Guerre mondiale puis à partir de 1950 – le niveau général des prix a augmenté plus vite que l'or, d'où une baisse du pouvoir d'achat de l'or [en vert] […].
Comme vous pouvez le constater, les deux graphiques ont eu une corrélation négative dans les périodes mises en évidence lors des événements de « cygne noir » susmentionnés. Par exemple, pendant la crise financière de 2008, le S&P 500 a chuté de 57, 7% entre octobre 2007 et mars 2009. Pendant ce temps, le prix de l'or a augmenté de 27, 61% (2007), 8, 29% (2008), 25, 04% (2009) et 29, 24% (2010). Par conséquent, les investisseurs qui avaient une partie de leur portefeuille investie dans l'or auraient été protégés du krach et auraient évité le pire. Ce fut également le cas lors de la bulle Internet et de la pandémie de Covid-19. Comment les investisseurs peuvent-ils tirer parti de l'or? Malgré la sous-performance de l'or par rapport aux marchés boursiers sur le long terme, sa pertinence en tant que couverture est incontestable. Pour comprendre cela mathématiquement, introduisons le concept de risque de queue ( tail risk ou risque de perte extrême). Il s'agit de la tendance d'un investissement à s'écarter de plus de trois écarts types de la moyenne par rapport à une courbe de distribution normale, comme illustré ci-dessous.
C'est dans l'R Abonnements, magazines... Notre catalogue complet au bas de cette page. Si vous feuilletez ce magazine à la recherche d'une courte introduction à R, essayez ceci: R est un langage de programmation et un environnement pour compiler analyses statistiques et représentations graphiques associées. R est donc logiquement privilégié par les statisticiens et data scientists, mais il a vu sa popularité exploser ces dernières années. Si vous n'aviez jamais entendu parler de R, cela devrait suffire à vous en donner une première idée. Egalement au sommaire de: Programmez! #190
La nouvelle édition, à laquelle j'ai eu le privilège d'ajouter deux chapitres […], a pu commencer à le faire. » Voici le diagnostic que posait Leland en 2009: « Il y a […] deux conclusions du livre qui me semblent particulièrement pertinentes aujourd'hui » « La principale conclusion de Jastram – à savoir que malgré des fluctuations souvent importantes, l'or a conservé son pouvoir d'achat au cours des siècles – s'applique toujours. » La seconde conclusion de Jastram qui reste valable tient au fait que l'or « a démontré à plusieurs reprises sa capacité à sauvegarder la richesse à travers les crises », écrit Leland. L'auteur avance 2 facteurs pour expliquer ce phénomène. Tout d'abord, « le besoin humain de sécurité et le désir de posséder quelque chose de beau. Ce sont des besoins humains qui ne changent pas avec le temps [et qui] remontent à des millénaires. » Vient ensuite le fait que « l'or n'étant la dette de personne, il peut être considéré comme l'alternative à la monnaie fiduciaire.
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