Théorie De La Propriété Apparente

Cet arrêt de la Cour de cassation du 30 mars 2017, publié au Bulletin, offre une illustration de la théorie de la propriété apparente et précise à quel moment doit être appréciée la bonne foi de l'acheteur d'un terrain inaliénable du domaine public, qui se prévaut de l'erreur commune créatrice de droit. Cass. 3 e civ., 30 mars 2017, n o 15-21790, ECLI:FR:CCASS:2017:C300377, M. Francois X c/ Office national des forêts, FS-PB (cassation CA Fort-de-France, 6 juin 2014), M. Chauvin, prés. ; SCP Delvolvé et Trichet, SCP Waquet, Farge et Hazan, av. La réserve domaniale des 50 pas géométriques est une zone inaliénable et imprescriptible, appartenant au domaine de l'État sur le littoral des départements d'outre-mer. Selon l'article L. 511-1 du Code général de la propriété des personnes publiques (CGPPP), « la zone dite des 50 pas géométriques fait partie du domaine public maritime de l'État »; pourtant, par le passé, les occupations illicites de cette zone se sont multipliées. En l'espèce, à Vauclin, en Martinique, un propriétaire avait édifié en 1974 des bâtiments sur un terrain situé en partie sur « la réserve des 50 pas géométriques ».

La Théorie De L'Apparence : Error Communis Facit Jus - Fiches-Droit.Com

Cass. 3 e civ., 30 mars 2017, n o 15-21790, PB (cassation): Defrénois flash 1 er mai 2017, n° 139r5, p. 4 La théorie de la propriété apparente cristallise la préférence de notre Droit pour celui qui a cru devenir propriétaire, bien que tenant son droit a non domino, au détriment du véritable propriétaire. Tirée de la maxime error communis facit jus (l'erreur commune fait le droit) 1 elle s'impose face à celle qui interdit à quiconque de transférer plus de droit qu'il n'en détient lui-même ( nemo plus juris ad alium transferre potest quam ipse habet) et dont l'article 1599 du Code civil se fait un relai en proscrivant la vente de la chose d'autrui. La propriété apparente est reconnue en jurisprudence à la[... ]

Théorie De L'apparence : Réunion De L'erreur Commune Et De La Bonne Foi | La Base Lextenso

L'acquisition des biens au bénéfice de l'apparence. Une personne peut-elle devenir un propriétaire d'un bien qu'elle a acquis d'un quelqu'un qui n'en était pas lui-même le propriétaire en croyant de bonne foi qu'il l'était? L'erreur commise par l'acquéreur que s'est fié à l'apparence peut-elle produire des effets juridiques en l'occurrence du transfert de propriété consistant à sacrifier la réalité qui consiste à déposséder la véritable propriété? Il est de règle que l'on ne peut pas transférer des droits que l'on ne possède pas. Cette règle explique celle contenue dans l'article 1599 du Code civil qui édicte la nullité de la vente de la chose d'autrui. Cependant, la sécurité des transactions exige qu'une acquisition en apparence régulière ne puisse être remise en question. La jurisprudence a admis que la théorie de l'apparence qui est l'une des applications de la règle « error communis facit jus » (une erreur commune fait le droit) puisse s'appliquer au droit de la propriété. Parce que cette solution produit des effets redoutables pour le véritable propriétaire dont le droit est méconnu lorsque son bien est cédé par le propriétaire apparent.

La Théorie De La Propriété Apparente – Fiches / Cours

Trouvez vos livres Utilisez notre moteur de recherche pour trouver le livre souhaité – vous pouvez lancer une recherche par auteur, titre ou mot clef. Notre recherche avancée vous permet d'ajouter des critères supplémentaires, tels que le prix, l'éditeur, l'année d'édition, le pays du vendeur et d'autres particularités ( éditions originales, livres signés). Plus

Trouver Vos Livres Sur Abebooks

Les droits intellectuels Les universalités de droit et universalités de fait Les biens hors commerce (domaine public, res nulius, corps humain…) Qu'est ce qu'un bien en droit? définition, notion Les effet de la possession La règle en « fait de meuble la possession vaut titre » Les conditions d' efficacité de la possession Les éléments de la possession: animus et corpus Cours de droit des biens

Toute cette théorie a été conçue pour protéger les tiers de bonne foi. Une erreur commune. L'acquéreur doit avoir commis une erreur commune sur le titre du propriétaire apparent. Il faut que le juge recherche si chacun dans la même situation se serait trompé. L'erreur est appréciée in abstracto. Il y a l'erreur créatrice de droit dès lors que toute personne placée dans les mêmes circonstances se fut trompée. Une erreur invincible. Certaines décisions exigent une erreur invincible, d'autres une erreur légitime. Les deux termes sont équivalents. L'idée est que pour que le juge se décide à exproprier celui dont le bien a été aliéné à son insu, il est nécessaire que l'acquéreur n'ait rien à se reprocher. Autrement dit toutes les formalités habituellement observées pour telles opérations doivent l'avoir été sans quoi l'acquéreur ne devrait pas sa situation à son erreur mais à sa négligence. La plupart des erreurs tenues pour invincibles portent sur les transferts à cause de mort. Une personne est considérée comme un propriétaire d'un bien parce qu'elle l'a reçu par la succession.

785cq.vip, 2024