Albert Camus Le Premier Homme Texte

Le Premier Homme est une œuvre autobiographique d'Albert Camus. Ce dernier n'a pourtant pas pu finir ce roman avant sa mort. Le manuscrit inachevé a été trouvé avec l'écrivain sans vie après l'accident qui lui a coûté la vie. L'œuvre a fini par paraitre suite à l'initiative de sa fille durant l'année 1994. Son père y décrit les moments de sa jeunesse à travers l'œil d'un personnage imaginé par ses soins. Cette œuvre est la remémoration d'un périple dans son Algérie natale. I. Portrait des personnages principaux Jacques Cormery: C'est le personnage principal de l'œuvre. Il y tient aussi le rôle de narrateur. Ce personnage représente la vision que l'auteur a de lui-même. Il devient ainsi un personnage à part à entière de sa propre œuvre. En effet, l'histoire d'Albert Camus et celle de Jacques Cormery sont en beaucoup de points similaires. Ce dernier a évolué dans un cadre familial peu ordinaire. Son père n'étant plus en vie, il fut entouré uniquement par sa mère douce et soumise et par sa grand-mère aux allures de tyran.

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Avec le lycée d'Alger, il découvre un nouvel univers situé à l'autre bout de la ville dans un quartier bourgeois, où il se rend chaque jour par le tramway avec son ami Pierre. Adaptations [ modifier | modifier le code] Cinéma [ modifier | modifier le code] 2012: Le Premier Homme, réalisé par Gianni Amelio Bande dessinée [ modifier | modifier le code] Le Premier Homme, illustré par José Munoz, (Éditions Futuropolis), 2013 [ 4] ( ISBN 9782754809788) Le Premier Homme, d'après l'œuvre d'Albert Camus, adaptation de Jacques Ferrandez, (Éditions Gallimard), 2017 [ 5] ( ISBN 9782075074155) Bibliographie [ modifier | modifier le code] Baptiste Jacomino, « Camus et son maître d'école: la pédagogie républicaine de Monsieur Bernard est-elle désuète? », Le Philosophoire, Paris, Librairie philosophique J. Vrin, n o 39 « La République », ‎ printemps 2013, p. 107-116 ( DOI 10. 3917/phoir. 039. 0107, lire en ligne). Jean Sarocchi, Le dernier Camus ou Le premier homme, Paris, A. -G. Nizet, 1995, 317 p. ( ISBN 2-7078-1194-7, présentation en ligne).

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Quand Le premier homme a été publié en 1994, à partir du manuscrit trouvé dans la sacoche de Camus à sa mort en 1960, je l'ai lu avec une grande curiosité. J'en gardais le souvenir de sa recherche du père, du bel hommage à son instituteur d'Alger. A la relecture, j'ai mieux perçu à quel point ce récit est un cri d'amour à sa mère. Aux passages déjà cochés, j'en ai ajouté d'autres, comme ceci dans les annexes qui donne parfaitement le ton: « En somme, je vais parler de ceux que j'aimais. Et de cela seulement. Joie profonde. » Sa mère qui entendait mal, Catherine Hélène Sintès (famille originaire de Minorque), ne savait ni lire ni écrire. C'est à elle que s'adresse la dédicace: « A toi qui ne pourras jamais lire ce livre ». La première partie ( Recherche du père) démarre en Algérie dans la carriole à deux chevaux conduite par un Arabe qui amène ses parents – un homme d'une trentaine d'années, une femme pauvrement habillée, presque au terme de la grossesse – et son frère de quatre ans alors, par une nuit de l'automne 1913, à une « petite maison blanchie à la chaux ».

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Le court chapitre 3 (visite à Victor Malan à Saint-Brieuc, « Chapitre à écrire et à supprimer » en marge) fait place aux Jeux de l'enfant où nous découvrons Jacques « dans la chaleur de juillet », obligé de faire la sieste par sa grand-mère dans le petit trois pièces d'un faubourg d'Alger où elle vit avec eux. C'est le retour « à l'enfance dont il n'avait jamais guéri, à ce secret de lumière, de pauvreté chaleureuse qui l'avait aidé à vivre et à tout vaincre. » Parfois il échappe à la sieste et rejoint ses camarades de jeu au jardin d'essai – ce beau parc d'Alger découvert il y a quelques années à une exposition du peintre Gérard Edsme. A son retour près de sa mère, 72 ans, ils s'embrassent, se regardent – « des années de travail épuisant avaient respecté en elle la jeune femme que Cormery enfant admirait de tous ses yeux ». Il l'interroge sur son père: « Il me ressemblait? – Oui, c'était toi, craché. Il avait les yeux clairs. Et le front, comme toi. » Il voudrait la faire venir en France, elle ne veut pas, se sent trop vieille pour affronter le froid.

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On découvre comment la famille de Camus vivait, chichement mais dans la dignité, l'oncle sourd, mais « fin et rusé », qui lit le journal tous les jours, qui emmène Jacques nager et chasser. Camus raconte l'école où son ami Pierre et lui obtenaient les premières places, il fait le beau portrait de « Monsieur Bernard » (M. Germain, son instituteur) qui leur donnait des joies « qu'ils ne trouvaient pas chez eux, où la pauvreté et l'ignorance rendaient la vie plus dure, plus morne » – « on les jugeait dignes de découvrir le monde. » Outre la lecture, dont il leur donne le goût, il lui doit « le seul geste paternel, à la fois réfléchi et décisif, qui fût intervenu sans sa vie d'enfance ». L'instituteur voulait leur faire passer le concours pour obtenir la bourse des lycées et collèges, mais sa grand-mère s'y opposait, exigeant qu'il travaille pour les aider. Le maître est venu chez eux pour la convaincre, offrant son aide gratuite pour l'aider à réussir. Camus lui porte une reconnaissance éperdue.

Lorsque Jacques fut assez grand, son oncle l'amena chasser avec lui et ses amis. Les parties de chasse avaient toujours lieu pendant le week-end. Les autres jours de la semaine étaient destinés à l'école. L'école, c'est en ce lieu que Jacques s'amusait Pierre. Son maître se nommait M. Bernard et leur parlait ouvertement des réalités de la guerre. Jacques se prit de passion pour l'école et sa volonté d'apprendre et d'en savoir plus sur le monde grandit. C'est aussi grâce à ce maître que le personnage principal a pu faire son entrée au lycée. Il lui donnait des cours particuliers pour rehausser son niveau. Il est donc impossible pour Jacques de se rendre dans le pays de naissance sans rendre une petite visite à M. Bernard. En rentrant en Algérie, il se rend dans le domaine de Saint-Apôtre, lieu où il a vu le jour. Son chemin y croise celui de M. Vieillard. C'est un fermier de la même tranche d'âge que Jacques. Ce fermier a passé toute sa vie dans cette région malgré les difficultés qu'il y rencontre.

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